Les réclamers, la course aux rêves. Aujourd’hui, quatre des huit courses du programme de Deauville-La Touques, les Prix de l’Houay, de la Bienne et de la Morelle, sont dites « à réclamer ». À l’issue de l’épreuve, les chevaux sont mis en vente à un prix minimum inscrit sur le programme. Les acheteurs potentiels, mais aussi le propriétaire du cheval, peuvent déposer, jusqu’à environ quinze minutes après l’arrivée, des bulletins dans une urne, où ils inscrivent le montant qu’ils souhaitent débourser pour acquérir le cheval. Après dépouillement, c’est l’offre la plus importante qui est retenue.

Si cette catégorie de courses attire habituellement des chevaux de valeur relativement modeste, il arrive que des chevaux achetés « à réclamer » se hissent au niveau des Groupes, le meilleur niveau dans la compétition hippique. L’un des derniers exemples de ces belles histoires des courses s’appelle Gentoo. Acheté pour la somme de 23.900 € après une victoire dans une épreuve de ce type à Vichy, il s’est ensuite imposé au plus haut niveau, celui des Groupes 1, et a rapporté plus de 800.000 € à son nouveau propriétaire. C’est loin d’être un cas isolé. C’est pour cette raison qu’après les quatre épreuves à réclamer du jour, vous verrez les professionnels observer avec un œil particulièrement attentif les chevaux qui défileront sous leurs yeux. À l’affût, pour ne pas manquer la belle affaire !

Ce que j'aime à Deauville par Stéphane Alcade (Pousseur sur l'hippodrome)

« En août, nous travaillons toute la journée sur le champ de courses de Deauville. De 7 h 30 à 9 h 30, nous sommes sur le centre d’entraînement, au cœur de l’hippodrome, et nous dressons les chevaux pour l’entrée dans les boîtes de départ. L’après-midi, nous aidons les champions à prendre place dans leurs stalles avant qu’elles ne s’ouvrent pour la compétition. Je suis le plus ancien pousseur de l’équipe, en poste depuis quatorze ans, mais cela n’empêche pas que tout le monde me nomme « gros bébé » ! C’est un meeting que nous apprécions tout particulièrement car les jockeys sont plus détendus et l’ambiance très sympa. »

Le saviez-vous : A l'ombre des boites

Ce sont des hommes qui travaillent dans l’ombre mais dont le rôle est essentiel dans les courses. Les tireurs, à la tête du cheval, et les pousseurs, qui se positionnent derrière lui, ont la mission délicate de faire entrer les concurrents dans leur stalle de départ. Ils sont, bien entendu, présents l’après midi pour les courses sur l’hippodrome, mais aussi le matin au centre d’entraînement, quand les chevaux sont dressés pour apprendre à pénétrer docilement et sans stress dans leur boîte de départ. Les tireurs et les pousseurs français sont reconnus comme les meilleurs au monde. À la fois patients et fermes, ils parviennent à faire obéir des pur-sang parfois récalcitrants avant le départ de la course. Ils prennent des risques et méritent bien un grand coup de chapeau !

Radio Balances à Deauville

Vous cherchez à mieux comprendre les courses, quel cheval jouer ? Vous pouvez écouter sur Internet l’émission « Radio Balances » (via le site www.radiobalances.com mais aussi sur iTunes), un podcast hippique animé par des journalistes spécialisés, et enregistré tous les vendredis soir, en direct, à 18 h. Vous y récolterez analyses précises et pronostics, avec la participation des meilleurs jockeys et entraîneurs. Au mois d’août, l’équipe se déplace à Deauville, et l’émission est réalisée depuis le Brok Café. Au plus près de l’information !